L’ultime étape: courir 18 km pour soutenir les jeunes Béninoises

Début mai 2016, Aline, Line, Zoé et Marlies se sont rendues au nord du Bénin pour rencontrer leurs sœurs béninoises impliquées dans le projet ‘Girl Power’ de Plan. Un projet que les quatre jeunes Belges soutiennent en participant au Fisherman’s Friend StrongmanRun le 29 mai en Belgique. Chaque semaine, Marlies partage son ressenti sur ce périple béninois et sur ce qu’il a apporté à chacune, en Belgique comme là-bas. Dans ce dernier article, Marlies nous livre ses impressions sur la course. Récit.

Le dimanche 29 mai, le moment pour lequel nous nous étions entraînées pendant des mois avec notre coach Filip était enfin arrivé: le StrongWOmanRun à Anvers. Ce jour-là, notre équipe a parcouru 18 km d’obstacles sous une pluie battante. Nous avions toutes en tête ces jeunes Béninoises que nous avions rencontrées quelques semaines plus tôt, et qui sont confrontées chaque jour à des obstacles bien plus difficiles que ceux que nous avons à surmonter pendant la course. C'est pour elles que notre équipe a nagé, sauté et couru pendant trois heures avant de finalement atteindre la ligne d’arrivée.

Malheureusement, quelques jours avant la course, je me suis blessée au dos. Je ne voulais pas abandonner et décevoir les filles que j’ai rencontrées au Bénin. J’étais donc sur la ligne de départ, "prête" à parcourir 18 km et déterminée à ne pas céder à cette terrible douleur. Après avoir couru 3 km en boitant, j’ai finalement suivi les conseils de mes coéquipières et j’ai quitté la course. Je n'aurais pourtant pas hésité à continuer jusqu’à ce que je m’effondre.

Mes coéquipières n’étaient heureusement pas blessées et ont continué à courir. J’aimerais donc partager ici leur expérience. Elles expliquent chacune les différentes facettes de la course.

Aline:

Même si les obstacles étaient difficiles sur le plan physique, ils n’étaient en rien comparables à ceux que nos soeurs du Bénin  doivent surmonter chaque jour. Notre rencontre avec ces jeunes filles avant la course nous a véritablement aidées. Je sais à quel point elles sont fortes et cela m’a motivée à courir. Et nous avons aussi reçu beaucoup d’encouragements de la part des autres coureurs et des supporters."

Zoé:

Certains obstacles étaient extrêmement difficiles, mais la plupart étaient très amusants. Notre voyage au Bénin m’a motivée à aller jusqu’au bout de la course. Les entraînements étaient intensifs et parfois pénibles, mais nous savions que c’était pour la bonne cause."

 

Line:

C’était une expérience incroyable, un immense défi que je suis fière d’avoir relevé en compagnie de personnes formidables et pour une bonne cause. Mais ce n’est pas parce que la course est finie qu’il en va de même pour le projet. Il y a encore du pain sur la planche et nous ferons de notre mieux pour améliorer la situation de toutes ces jeunes Béninoises."

Notre coach était également présent. Il nous a entraînées et soutenues pendant plusieurs mois. Son enthousiasme était une source de motivation pour nous toutes.

Je suis persuadé qu’en participant au 'StrongmanRun', une course principalement réservée aux hommes, ces jeunes filles peuvent prouver aux jeunes Béninoises qu’elles sont égales et non inférieures aux hommes. Je suis convaincu qu’elles ont donné le meilleur d’elles-mêmes pour montrer de quoi elles sont capables. Marlies est la preuve vivante qu’on peut essuyer des déceptions et des échecs, mais qu’il ne faut pas abandonner et qu’il faut avoir le courage de recommencer et poursuivre ses efforts."

De nombreux autres coureurs faisaient partie de notre équipe. En participant à cette course, ils ont réalisé un objectif qui leur tenait à cœur: s’engager pour les droits des filles. J’aimerais donc les remercier pour leur soutien et leur incroyable performance. Un grand merci également à tous nos supporters et à celles et ceux qui soutiennent le projet Girl Power!